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Libres de le dire, de Taslima Nasreen et Caroline Fourest, et La beauté et l’enfer, de Roberto Saviano, ne sont pas des livres comme les autres.

Leurs auteurs, en danger de mort, mènent le même combat pour la liberté d’expression. Leur crime? Roberto Saviano a écrit Gomorra, un best-seller mondial qui plonge le lecteur dans le monde du système et des crimes mafieux italiens. La Bangladaise Taslima Nasreen, elle, est victime d’une fatwa pour La honte, un livre qui dénonce les persécutions des musulmans intégristes envers les femmes et les hindous. Clandestins sans toit fixe, étouffés par les menaces de mort, ces deux écrivains sont condamnés à l’errance. Ne leur reste qu’une certitude: celle de devoir briser le silence.

De passage récemment à Genève à l’occasion de la Conférence mondiale sur le journalisme d’investigation, Saviano affirmait ne pas être un héros, juste quelqu’un qui «garde une lumière allumée». En lisant leurs livres, nous ne laisserons pas cette lumière s’éteindre.