L’alya française à l’épreuve des réalités israéliennes

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Le procès des responsables de l’attentat de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher s’ouvre aujourd’hui. « L’Etat d’Israël est votre foyer », avait dit Netanyahou aux juifs français après les attaques. Son appel en avait encouragé beaucoup à partir. Cinq ans plus tard, le bilan n’est pas tout rose. A Tel Aviv, une correspondance d’Aline Jaccottet.

En matière d’alya, l’année 2015 a marqué un record : quasi 8000 juifs français ont pris un aller simple pour Tel Aviv, soit quatre fois plus qu’en 2013. Mais le souffle de l’alya est largement retombé. On estime qu’en 2019, seuls 2000 Français ont décidé de s’installer en Israël. Sans compter que près d’un juif français sur trois finit par quitter le pays pour la France ou le Canada. Des chiffres officieux que l’Etat d’Israël se garde bien de confirmer.

C’est que la vie en Israël n’a rien du refuge vanté par Benjamin Netanyahou après l’attaque de l’Hyper Casher. Il y a la difficulté à apprendre la langue, à trouver un emploi et un logement. Des obstacles d’autant plus importants que la décision d’émigrer a été prise dans la précipitation des violences antisémites. Contrairement aux émigrants suisses qui se préparent généralement sur plus long terme et disposent de meilleurs moyens financiers. Aline Jaccottet pour RTS info, Tel Aviv.