Un ultra-nationaliste à la tête de Yad Vashem

Le Mémorial aux camps de concentration de Yad Vashem. Image Istock

Le gouvernement israélien a choisi un ultra-nationaliste pour diriger le mémorial de la Shoah Yad Vashem. Une décision dictée par une stratégie électorale, qui provoque la fureur des historiens et des survivants de l’Holocauste.

Un choix qui ridiculiserait, qui jetterait la honte sur Yad Vashem. De Buchenwald à Auschwitz et de Varsovie à Jérusalem, près de 800 institutions, survivants et historiens de la Shoah ont dit leur colère au gouvernement Netanyahou. Dans leur pétition rendue publique vendredi, ils s’insurgent contre la décision de nommer Effi Eitam à la tête du Mémorial de Yad Vashem.

Et pour cause, cet ancien général et ministre israélien est un ultra-nationaliste. Effi Eitam milite pour l’expulsion des Palestiniens et la déchéance des droits politiques des Arabes israéliens. Des paroles, des actes aussi : sous son commandement, un Palestinien a été battu à mort.

Un bien étrange casting pour diriger une institution qui cherche à prévenir les crimes contre l’humanité. Mais les calculs politiciens l’emportent sur l’héritage mémoriel. En nommant Effi Eitam, Benjamin Netanyahou réjouira la droite religieuse. Un électorat à retenir face à Naftali Bennett, un nationaliste religieux qui grimpe dans les sondages.